le 22 janvier 2015 Invitée Marie Claire Calmus

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Partie 1

Partie 2, invitée Marie Claire Calmus ( lire sa déclaration en bas de page). 

A en croire les journaux, la côte du faux mage de nos Landes et de son acolyte monte, c'est même la valse des chiffres à la quelle nous assistons ! Sans être devin, on s'attendait bien que les lendemains ne soient pas sombres pour tout le monde. 

Voici un dessin de Kiro pris dans le Canard d'hier (21/1). 

A voir les vidéos laissées sur Internet par les victimes de Charlie Hebdo, François Hache est un type qui aime bien rire. Humour qu'il ne pas perdra pas aujourd'hui.... Il défend la Liberté de la Presse.

Grands profits, petits profits.....c'est toujours du profit.
Ces récents événements criminels plus que Saint François de Sales ( protecteur des journalistes) a réveillé pour un instant, une population entière qui depuis longtemps s'est détournée de ses Quotidiens. La question est posée, comment cet élan de curiosité pour la presse papier pourrait-il se poursuivre ?
La foule émue se rua vers les kiosques, du moins de ceux qui restaient encore.  Lorsqu'ils affichèrent "Il n'y a plus de Charlie Hebdo", elle se rabattait sur un tas d'autres titres comme Le Monde, le Canard, Libération, le journal régional etc.  Ce jour-là et les quelques suivants, Amazone ainsi que d'autres sites de vente sur internet, virent baisser leur chiffre d'affaire. On pourrait s'exclamer "Enfin un crime qui ne paie pas" ! Du coup la presse écrite et quotidienne dans son ensemble, elle, se sentit revitalisée.
Ca fait des années qu'on voit la multiplication des Points Presse Relay, dans leur rayon un déballage exponentiel de revues plus débiles les unes que les autres. Parallèlement c'est le déclin, la disparition d'une occupation pourtant issue d'une vieille tradition populaire, revendicatrice, qui défend ses intérêts. La lecture de la presse. Celle qui contient la critique sociale et politique et n'intéresse plus grand monde.  Internet n'a sans doute pas amélioré le phénomène.
Les journaux résistants sont peu nombreux. S'ils ne tombent peu à peu comme les mouches de Tignous, pour certains (une quarantaine) ils s'engouffrent dans une impasse "suicidaire". Devant l' hécatombe commise par des fous furieux, la presse "indé" quémande à son tour à Fleur Pélerin de se pencher sur son destin. On n'apprécie guère l'opportunité d'une telle démarche alors que le pouvoir, n'a jusqu'ici, agit que pour faire taire et par le pognon. (voir article 11). Le double langage est une spécialité des gouvernants. Pour soi-disant pacifier ils font la guerre, discrètement car il ne faut pas que ça se voit trop. Le gouvernement va-t-il subventionner la presse après l'avoir étouffée ? Les journalistes vont-ils demain mordre la main qui va les nourrir ?
A suivre...
Inana

Deuxième partie de l'émission, Marie Claire CALMUS.

DECLARATION  DU 10 JANVIER  2015

Nous sommes tous plongés dans l’horreur – celle de la tragédie – mais pas dans l’incompréhension.

Ce qui est survenu  le mercredi 7 janvier, et le jeudi 8 janvier, n’était en effet pas imprévisible. Les menaces terroristes réitérées contre la France depuis divers points du monde, sur internet et ici même, devaient un jour se matérialiser.

Sans doute l’Etat a-t-il, par le délaissement économique et socio-culturel des banlieues, notamment, favorisé l’emprise et l’expansion de l’islamisme radical.

Sans doute, comme le reconnaît le ministère de l’intérieur, y a-t-il eu une faille dans le dispositif policier de surveillance des deux tireurs de Charlie-Hebdo et de leur complice Porte de Vincennes.

Mais plus largement et idéologiquement, je pense qu’il faut à la fois refuser la culpabilisation quant aux possibles amalgames, qu’on ne peut pas nous imputer, eu égard à nos positions antiracistes de toujours, et, ce qui est plus délicat pour certain(e)s, reconnaître dans ces offensives la responsabilité d’une certaine gauche, dans son aveuglement devant la montée du péril et sa nature idéologique.

Les complaisances – voire les lâchetés – à l’égard de tous les signes de dérives religieuses et d’ambition de domination, sous prétexte de foi, ont ouvert une large piste à la guerre islamiste qui vient de se déclencher.

Il n’est peut-être pas trop tard pour en prendre conscience et, devant l’extrême gravité de la situation, - dans nos prises de position, déclarations, écrits, œuvres diverses – restaurer la fidélité à une laïcité ferme sur ses fondations et proclamer l’incompatibilité de nos choix, de nos idéaux, de nos modes d’existence avec ceux des assassins et de leurs manipulateurs.

Il faut peser aussi sur l’orientation politique en ce domaine de la conscience collective comme de nos institutions.

Paris, le 10 janvier 2015

Marie-Claire Calmus

Membre du Comité de Rédaction de la revue « Mouvement »

Merci à Roberte !