vendredi 24 juin 2011

Emission du 23 Juin 2011

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Ah ! Les Beaux jours

Nos élites à l’honneur

Encore une semaine à bachoter. On dit que des fuites massives ont endommagé les canalisations nano virtuelles. De petits tricheurs privilégiés savaient tout avant le début des épreuves. Va–t-on tout recommencer ? Dur, dur pour les candidats ministres.

Une sous ministre(1), chargée de la Jeunesse (sic) et candidate issue du lycée Papillon, a confondu l’appel du 18 juin 40 ( De Gaulle) avec le 8 juin 1944 date du débarquement allié en Normandie ; En outre elle répond , à l’oral de Bayeux, que le fameux débarquement, qu’elle situe en 1945 au lieu de 1944, avait pour objectif « la libération du continent américain », ignorant qu’il s’agissait de débarrasser l’Europe du joug nazi. Quant au nom de l’une des plages du débarquement anglo américain, elle parle d’ « Obama beach » au lieu d’Omaha beach. Le président des Etats Unis n’étant pas membre du jury du Bac, la candidate sous-ministre préposée à l’instruction de la jeunesse a peu de chances d’être reçue. Elle pourra  appliquer efficacement les consignes de son ministre–chef, sur la nécessaire suppression, dans les programmes, du cours d’histoire

Un autre candidat ministre(2), chargé, lui, de l’Energie et du commerce international, questionné à l’oral sur la sécurité dans le domaine de l’énergie nucléaire, quitta la salle de classe en injuriant grossièrement (« FAITES CHIER…) le jury.  Il avait déjà eu une note assez basse à l’écrit . L’épreuve de philosophie était centrée sur le « concept de Comportement » dans la politique et les affaires. Ses réponses peu convaincantes sur l’exercice de la « loyauté » dans ces deux domaines lui valurent une note où s’exprimaient les remontrances du jury.

Cette session 2011  du baccalauréat fut marquée également par une réclamation en bonne et due forme d’un candidat ancien ministre(3) de l’éducation recalé à la précédente session. Eliminé pour incapacité à fournir un travail personnel cohérent, son livret scolaire signalant sa paresse et son habitude de copier sur ses voisins, il transmit au jury une pétition de ses anciens condisciples, tendant à démontrer ses succès dans le travail collectif effectué avec eux. Chargé par la plus haute autorité de la République d’une lourde et très actuelle  mission économique et sociologique consistant à élaborer une large « Analyse de la Société », ce groupe d’une vingtaine de pétitionnaires, composé, entre autres bons élèves, d’un amiral et d’une descendante de la famille royale des Bourbon, s’élevait contre le « populisme intellectuel » dont avait fait preuve le jury, en recalant leur mentor et compagnon de route pour « travail fictif ». Pour démontrer l’étendue et la portée de cette analyse sociale et bénévole, ces généreux avocats rappelèrent aux membres du jury la nature et l’efficacité de leurs travaux. Ainsi, dans leur tâche fondamentale d’analyse de notre Société,  ils « argumentèrent sur l’homoparentalité et l’euthanasie ». Par ailleurs, déjà groupés en Comité(4), ils créèrent une commission spéciale intitulée, pour affirmer la générosité et l’avenir de leurs diagnostics, « Ambition Volontaire ». C’est ainsi que cette commission définit avec une maitrise « incontournable et plébiscité par les acteurs » quels devaient être le « rôle, les missions et la formation des sapeurs pompiers volontaires ». Comment, dans ces conditions, prétendre à la nature fictive d’une tâche aussi importante pour notre société et, parodiant un général, qualifier ce groupe de travail efficace, indispensable à la Nation et à la bonne conduite de la République, de « Comité Théodule » ? Ajoutons que les « comités Théodule » sont légion, dans notre République pleine de reconnaissance pour ses grands hommes. Deux jours après la pétition de la « Commission d’Analyse de la Société », un nouveau collectif s’exprimait dans la presse. Cette fois il s’agissait de diplomates aguerris se plaignant de la pauvreté désespérante de leur belle Maison du « Quai d’Orsay » devenue un vulgaire « château de sable ». et, de cette effondrement prévisible de leur pâlais, ils accusaient les « Théodule », seuls ou en comité. Sous le vocable « Groupe Marly »(4bis), ces obligés du (et au)devoir de réserve, ambassadeurs ,consuls et autres missionnaires de l’Hexagone, se manifestent.  Réduits à la portion congrue depuis des années par le pouvoir régalien, c’est à dire abusif, de l’Elysée, ils écrivent : « …au même moment (où on leur coupe les vivres) pourtant, de nouveaux emplois « honorifiques » et très couteux sont donnés à des amis (et amies) politiques, dont l’action comme ambassadeurs itinérants ou thématiques est aussi floue que leurs missions, ou qui font fi des règles déontologiques s’imposant aux diplomates, en continuant de mener leur carrière politique nationale… »
Alors, action floue, emploi fictif, comité inutile et ruineux? Rien de trop beau pour les « élites ».


Et pendant ce temps…La Planète ?...Vous avez dit «Gouvernance »

Il paraît que « la sureté nucléaire » exige une « gouvernance mondiale » ?(5) On vient de voir que nos élites s’entrainent. Elles doivent comprendre de quoi il s’agit et être aptes à participer à cette « gouvernance », pilotée par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Conscients de leur incompétence sur ce sujet et de leur prétention patriotique dominatrice, les Etats Unis ont dit non.  
Sauf à refuser de voir la réalité des dégâts présents et prévisibles causés par le nucléaire, ce « non » signifie que « gouverner » l’atome, c’est y renoncer. Il y a plus de 30 ans, après un référendum sur ce point, l’Autriche a renoncé. Pourtant, le politicien, chef du gouvernement autrichien (6) espérait bien « gouverner l’atome comme il gouvernait ses sujets. Les bâtiments de la gigantesque centrale atomique étaient déjà construits. Il ne manquait que les réacteurs. La population déjoua le projet malsain du Chancelier. Il ne la « représentait »pas, comme le disent aujourd’hui les « Indignés » espagnols et grecs, en parlant de leurs prétendus « représentants », chefs d’Etat, députés, et autres politiciens de métier. Aujourd’hui, en Autriche, cette centrale mort née se visite et se loue. Outre le tourisme, certains autrichiens imaginent d’en faire un « Musée de la mauvaise technologie », d’autres, d’utiliser la cuve de béton profonde de 40 mètres, comme cimetière et d’enterrer les cadavres non plus allongés mais debout.
Pendant ce temps, à Fukushima(7) la situation n’est pas « maitrisée », avec les conséquences qu’on constate et celles futures  qu’on peut imaginer. Une autre centrale, Monju, située sur une zone sismique à cent kilomètres de Kyoto (1.500.000 habitants) touchée en Aout 2011 par la chute d’une grue dans le réacteur, est à l’arrêt malgré 24 tentatives de dépannage. En 1995, déjà frappée par « un des pires incidents de l’histoire du nucléaire », elle avait du s’arrêter pendant 15 ans.

Quant à la « Gouvernance » mondiale économique et financière, elle a tout d’une gouvernance atomique, aux mêmes effets mortifères. Pendant qu’un prix Nobel d’Economie (7bis)  se voit contraint de renoncer à une fonction auprès de la Réserve Fédérale américaine, sous la pression des lobbies conservateurs, pour avoir émis l’idée de ralentir leurs appétits financiers, (on appelle ça la « régulation du capitalisme »), notre Chanoine président propose un « plan de régulation » des marchés agricoles et s’écrie : « …En adoptant ce plan, vous pouvez non seulement changer la vie d’un milliard de paysans, mais le cours même du capitalisme pour qu’il retrouve un sens » (sic). Dénué de sens, atteint par la folie de la démesure, le capitalisme peut il, même après quelques années passées à l’asile, recouvrer la santé ? Rien n’est moins sur. Un enseignant de l’Université d’Heidelberg (8)) en Allemagne distingue la richesse d’un pays de la prospérité et du bien être de ses habitants. Comme Elysée Reclus, géographe anarchiste, il considère que ce qu’on appelle le PIB (produit intérieur brut)  n’est pas un indicateur fiable. En effet cet indicateur néglige deux facteurs fondamentaux dans la détermination de la prospérité d’un pays : d’une part la répartition de cette richesse, d’autre part les aléas et les dangers d’une richesse fondée pour l’essentiel sur le commerce international, au détriment de l’autonomie et des capacités propres au pays concerné. Enfin, la prospérité de l’un ne se fait elle pas au détriment de l’autre ? Le désordre économique et financier créé par une mondialisation destructrice des autonomies et des cultures, au profit d’une forme de « totalitarisme » écrasant les différences et les particularités, ignorant les « contraires », peut toucher les plus riches. Pour un ancien représentant de la FED(9) des Etats Unis, les crises financières qui bouleversent les Etats européens sont « lourdes de danger » pour son Pays. De même, pour le « Wall Street journal », les plans de sauvetage (Grèce, Espagne et autres) mis en place par l’Union européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne ne sont que « des mécanismes destinés à repousser la date des comptes ». Ces avisés Cassandre, veulent ils dire, à propos du capitalisme, que son « compte » est bon ?
AZ  le 27 06 2011

Les « Elites » :  1. Bougrab, jeannette  2. Besson, Luc  3. Ferry, Luc
4. Collectif « Théodule ».  Face au poujadisme intellectuel…Le Monde 22 juin 2011
4bis. Groupe Marly. La diplomatie française…un château de sable. Le Monde 24 06
5. Après Fukushima…, Le Monde  22 juin 2011
6. Le socialiste Kreisky
7. Le rejet du nucléaire… Le Monde 21 juin 2011
7bis. Prix Nobel incompétent ? Le Monde 22 juin 2011
8. Un pays moins prospère…Le Monde 21 juin 2011-06-26 9
9. Un défaut inéluctable… Le Monde 22 juin 2011

jeudi 16 juin 2011

Emission du 16 Juin 2011

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C’est le jour où 400 000 écoliers vont passer leur Bac Philo. Et notre devoir est donc de « philosopher » avec eux. Les sujets d’actualité ne manquent pas. Les voici :

1. La « Science »  Un petit paysan japonais des environs de Fukushima vient de se pendre. Sur la mur de son étable à vaches irradiées et au lait contaminé, il écrit : « Sans le Nucléaire… » et se pend . Sur le tableau noir de la même étable qui lui sert d’aide mémoire aux tâches de la journée, il a écrit : « A nous, les agriculteurs, la Centrale a arraché les pieds et les mains… A ceux qui restent, courage. » Dans le journal Le Monde du 15 juin, pendant qu’un chroniqueur écolo « parlait avec les arbres » et qu’une page entière consacrée à l’Education était titrée en majuscules «  Le Nucléaire a encore de beaux jours devant lui »,,, la cheftaine d’Areva » et le chanoine du Latran tentaient de faire bonne figure en apprenant la chute des ventes, en Europe, de leurs jouets atomiques. « Oh ! les beaux jours », chanterait Beckett.

2. La « Vie chère » : Pendant que grecs, espagnols manifestent leur hostilité « indignée » aux banquiers et aux politiques, des hommes de plume médiatique proposent des remèdes. Alors qu’à Barcelone les manifestants crient que « le système politique ne les représente pas », l’auteur d’ « Indignez vous » les invite à voter,  trois « Mages », Hessel, Morin, Alphandery prédisent que « L’Economie solidaire, c’est pour demain » et prétendent « pouvoir et vouloir reprendre la main sur l’Economie ». Un philosophe de « broussaille », M Onfray veut faire du « Capitalisme libertaire. En attendant ces « beaux jours » (grâce au vote), les maitres du jeu et du Monde, le FMI et la Banque mondiale poursuivent leurs exactions ; Après l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, la Grèce, c’est au tour de la Biélorussie. Et d’abord, partageons nous les pouvoirs et les prébendes, disent en chœur, Mme Clinton, candidate à la Banque Mondiale et Mme Lagarde candidate au FMI.

3. La « Morale » : Un sociologue , un magistrat et des tas de « citoyens venant de tous horizons politiques et philosophiques » vont « moraliser » le Capitalisme en « luttant contre la corruption », « enjeu pour 2012 » (sic). Leur association s’appelle « Anticor ». Ils veulent inviter le parlement à la sévérité financière. Que les comités d’entreprise vérifient les comptes des patrons d’entreprise, qu’une « surveillance citoyenne s’applique aux marchés publics, qu’on interdise les Lobbies, qu’on élise plus un ex élu condamné pour corruption…Il paraît que ces propositions constitueraient « le socle majeur d’une réforme de la démocratie française ». La question n’est pas posée de savoir si les fondements même de l’organisation économique  capitaliste ne reposent pas sur le profit financier, la croissance aveugle, la stratégie d’élimination ou d’absorption de l’ « Autre » et si de ce fait , ce qu’on appelle corruption, vol, conflit d’intérèt ou autres modes de « réussite » ne sont pas inhérents au système. La « Fin justifie les moyens », telle est la loi de la « liberté sans morale ». Dans cette guerre toutes les armes sont bonnes.  Faire disparaître le concurrent, faire taire la critique ; L’Europe est dirigée jusqu’au 30 juin 2011 par le chef d’un pays d’où est originaire la famille de notre chanoine : la Hongrie. Que dit-t-on en Hongrie de ce chef , un certain (f)Orban qui étouffe une radio d’opposition, à laquelle il préfère une radio « musicale ». Ce régime est « une dictature ». Il est pire que la dictature communiste des années 50, pire que la dictature fasciste de l’amiral Horthy des années 40.

Conclusion : Trois sujets pour le Bac de Philo ! Alors, on philosophe ou on fait du fric. La lignée « Ferry » a choisi. Depuis Ferry famine sous la Commune de Paris de 1871, Ferry Tonkin le colonisateur, Ferry adjudant et cureton avec sa loi sur l’Education destinée à faire des petits soldats soumis au sabre et au goupillon, le dernier rejeton n’est pas en reste. Molière l’avait prévu. L’indignité n’est pas réservée aux politiques.   AZ 18 06 11

Mais l’argent, dont on voit tant de gens faire cas,
Pour un vrai philosophe, a d’indignes appâts…
Molière Les Femmes savantes  Acte 5 scène 1



jeudi 9 juin 2011

Emission du 9 Juin 2011

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Gérard est dans le studio et à Paris, il commente l'actualité .... Interventions vers onze heures de Josie et Jacques qui sont à Mérindol, sur les bords de la Durance.
Voici un extrait du texte paru dans le quotidien vespéral du 8 juin.
100 pour 100
A quoi ressemblerait notre planète si seulement 100 personnes la peuplaient ?....
Voici ce village. 52 femmes et 48 hommes. 70 sont des adultes, 30 des enfants. Pas facile de communiquer avec tous moi qui n'entend rien au chinois, elle est ici la langue la plus parlée, partagée par 17 personnes, contre 9 pour la langue anglaise. Où se restaurer ? 50 habitants ne disposent pas de ressources suffisantes pour manger à leur faim, tandis que 15 sont en surpoids. Et où étancher ma soif ? L'accès à une eau saine ne l'est que pur 17 habitants. Pourrai-je recharger mon portable ? L'accès aux ressources énergétiques est disparate puisque 20 des villageois en consomment 80% à  eux seuls. Charmante école que voici ! Mais en matière d'éducation, 14 personnes ne savent pas lire, et une seule personne a fait des études supérieures. Sur mon passage, une tension est palpable : 20 des 100 habitants vivent dans la peur....d'un bombardement, d'une attaque armée, d'un viol ou d'un enlèvement. Enfin 48 ne peuvent s'exprimer sous peine d'être emprisonnés, torturés ou exécutés.
A cette échelle, les chiffres sont bien plus saisissants et le tableau ainsi brossé dans une vingtaine d'affiches par Toby Ng, graphiste paraît bien plus sombre. "Regardez, c'est le monde dans lequel nous vivons ! assure-t-il. Difficile à avaler, et pourtant c'est bien son portrait craché !

jeudi 2 juin 2011

Emission du 2 Juin 2011

Plusieurs sujets traités :
-Jacky Berthomé membre du réseau sortir du nucléaire réagit aux propos tenus récemment sur une radio publique par la directrice d'AREVA. Propos hautement trompeurs, menteurs, évacuant tous les risques nucléaires.
Elle garantit la sécurité du nucléaire made in France....

-Les travers du militantisme, et que faire en attendant le grand soir ?

-Quand la police interdit de chanter Brassens .... 

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