mercredi 12 octobre 2016

12 octobre 2016

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A lire....

"La dèche à Paris et à Londres" c'est le livre du vécu de Georges Orwell en 1920. Epoque d'esclavage et de mendicité...
Comme tous les indigents de l'époque   " ...il "travaille" en restant dehors, qu'il pleuve ou qu'il vente, attrapant des varices, des bronchites, etc. C'est un métier comme un autre. Parfaitement inutile, bien sûr- mais alors bien des activités enveloppées d'une aura de bon ton sont elles aussi inutiles. En tant que type social, un mendiant soutient avantageusement la comparaison avec quantité d'autres. Il est honnête, comparé aux vendeurs de la plupart des spécialités pharmaceutiques; il a l'âme noble comparé au propriétaire d'un journal du dimanche, il est aimable à côté d'un représentant de biens à crédit......
.......Dans la pratique personne ne s'inquiète de savoir si le travail est utile ou inutile, productif ou parasite. Tout ce qu'on lui demande c'est de rapporter de l'argent. Derrière tous les discours dont on nous rebat les oreilles à propos de l'énergie, de l'efficacité, du devoir social et autres fariboles, quelle autre leçon y a-t-il que "amassez de l'argent, amassez le légalement, et amassez en beaucoup"? L'argent est devenu la pierre d'angle de la vertu. Affrontés à ce critère les mendiants ne font pas le poids et sont par conséquent méprisés.

Le livre de Julien Brygo et Olivier Cyran. Boulots de merde !

Mensuel : CQFD n°147. Le travail mort-vivant.

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