jeudi 15 décembre 2011

Emission du15 Décembre 2011

Ecouter :
Le Politique
1
Ils sont entrés dans ma chambre
Ils m'ont dit de m'habiller
Ils m'ont dit : mets tes chaussures
On chantait sur le palier.

Entre leurs deux uniformes
j'ai descendu l'escalier
Ils ont ouvert la portière
La voiture a démarré

Ils me donneront la fièvre
La lumière dans les yeux
Ils me casseront les jambes
A coups de souliers ferrés

Mais je ne dirai rien
car je n'ai rien à dire
Je crois à ce que j'aime
Et vous le savez bien.

2
Ils m'ont emmené la-bas
Dans la grande salle rouge
Ils m'ont parqué dans un coin
Comme un meuble...comme un chien

Ils voulaient que je répète
Tout ce que j'avais chanté
Il y avait une mouche
Sur la manche du greffier

Qui vous a donné le droit
de juger votre prochain
Votre robe de drap noir
ou vos figures de deuil ?

Je ne vous dirai rien
Car je n'ai rien à dire
Je crois à ce que j'aime
Et vous le savez bien

3
Ils m'ont remis dans la cage
Ils reviennent tous les jours
Ils me tiennent des discours
Je n'écoute pas un mot.

Le soleil vient à 7 heures
Dans mon cachot m'éveiller
Un jour avant le soleil
Quelqu'un viendra me chercher

Si vous voulez que je vive
mettez moi en liberté
Si vous voulez que je meure
A quoi bon me torturer ?

Car je ne dirai rien
Je n'ai rien à vous dire
Je crois à ce que j'aime
Et vous le savez bien.

Boris V

2 commentaires:

Patrice a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Patrice a dit…

Lors de votre intervention (dans les premières 10 Mn) vous préciser que le mot religion prend sa source dans le latin par le mot "religare" et se traduit par "relier".
Hors dans dans le 1e tome de "De la justice dans la révolution et dans l'église" de Proudhon, dans la deuxième étude "Les personnes", au chapitre V, une autre définition nous est servie :

[Le mot religion, sur lequel on a débité et l’on débite encore tant de fadaises, ne signifie pas lien ou liaison, comme l’ont cru à première vue les étymologistes, qui se sont empressés de faire la religion synonyme de sociabilité. Religio, religare, relier, cette homonymie fait fureur. Depuis le 2 décembre, date apparemment de notre renaissance religieuse, je l’ai rencontrée plus de trente fois. Elle est devenue, pour beaucoup de gens sans religion, un argument décisif en faveur d’une religion ou réligation nouvelle. Mais, je le répète, ni le mot religion ne signifie lier, ni la chose qu’il exprime n’est l’union ou la communion des âmes, bien que la religion ne se conçoive guère sans une foi commune et un signe de ralliement. Les anciens étaient fort peu socialistes. La religion, quoiqu’elle recommandât la Justice, parfois même la charité, n’était nullement en eux une inspiration de la philanthropie ; et c’est avec peu d’intelligence que les nouveaux mystiques, pour faire passer leurs théories sociétaires, ressassent une idée qui n’exista jamais que dans leur cerveau, et qui prouve tout juste que la religion est morte, l’inintelligence du vocable indiquant la mort de l’idée.

Religio, ou relligio, dont le radical lig reparaît dans p-lic-are, f-lec-tere, supp-lic-are, ployer, courber, et par dérivation, lier, est un vieux mot qui veut dire inclinaison du corps, révérence, courbette, génuflexion. On s’en servait exclusivement pour désigner l’hommage de l’homme à l’autorité divine. Les auteurs latins ne le prennent jamais dans un autre sens. La question méritant d’être éclaircie, je citerai quelques textes.

Relligio deorum est une expression courante, qui évidemment ne signifie pas l’association ou la république des dieux, dont les hommes ne s’inquiétaient guère, mais bien le respect des dieux, qui, pour les raisons que j’ai dites, leur importait beaucoup plus...

Vous pouvez retrouver la suite du texte à l'adresse internet ci-dessous :
http://fr.wikisource.org/wiki/De_la_justice_dans_la_Révolution_et_dans_l’Église,_tome_1/Deuxième_Étude#V

Amitié Anarchosyndicaliste
Patrice