samedi 16 février 2019

Bis répétita...

Ils sont venus, ils sont tous là, dès qu’ils ont entendu ce cri « antisémitisme » 

Tous les partis politiques républicains montent au créneau pour organiser une belle manif le 19 février dans la « kapitâle » et se refaire à moindre  frais une belle vitrine sans tag et sans reproche, après l’union sacrée républicaine contre les actes de rébellion politiquement incorrects attribués aux Gilets Jaunes et toutes les sanctions rendues par la justice bourgeoise à l’encontre des victimes de la répression macronienne. 

Antisémitisme, voir un extrait de la critique du bouquin d’Horvilleur(1)  publié sur le site Lundimatin ainsi que le site Mediapart relatif aux chiffres repris dans les médias sur l’augmentation en 2018, par rapport à la moyenne des actes qualifiés d’antisémite depuis les années 2000 et leur traduction instantanée en «  explosion » pour sonner le tocsin dans les radiotélégazettes  et essayer de disqualifier la révolte populaire.

Ce levier bien commode de l’indignation nationale utilisée pour disqualifier toute opposition ou subterfuge efficace pour incriminer tout contestataire, fonctionne comme une arme de destruction massive de la pensée, qui ressurgit selon l’utilité officielle du moment, pour satisfaire ces manipulateurs de basse police politicienne.

(1)

En effet, après avoir dépolitisé l’histoire juive dans les chapitres précédents, Horvilleur peut désormais présenter la complicité d’Israël avec les forces impériales comme le délire des intégristes. L’État d’Israël serait la victime innocente d’une haine démesurée qui n’a rien à voir avec ses actes violents comme force occupante du peuple palestinien. Ceux qui attaquent les sionistes ne le feraient pas pour la cause palestinienne, mais à cause de la haine des Juifs. Ceux qui disent qu’Israël instrumentalise la Shoah seraient également dans le délire antisémite. « La question antisémite » devient ainsi un principe organisateur de l’Histoire qui normalise les rapports de domination et justifie les injustices.

Ron Naiweld est chargé de recherche au CNRS



Pour Info 

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