Chronique Hebdo a perdu une voix ! Celle de Jacques, et aussi une plume, celle d'Archibald Zurvan. Sa dernière émission est aussi la première de la Rentrée.
Voilà il a tenu le coup pour débuter avec nous cette nouvelle période et nous encourager à poursuivre la lutte contre le décervelage. Mais pour lui, l'histoire doit s'arrêter là !
Nous sommes en colère et l'Arcadie sera bien triste sans lui !
Josie
L' émission du 19 Septembre entière.
et là, extraite "L'intervention de Jacques".
Hommages à Jacques sur le blog de Floréal
à la radio : Lundi matin Emission de Laurent et de Sylvie
: Artracaille, Robert
Et plus bas dans la rubrique "les commentaires" les messages reçus .
Allez Archie t'avait pas la grosse tête, pourtant t'en avait dans le ciboulot !
Merci pour tous ces témoignages.
Et plus bas dans la rubrique "les commentaires" les messages reçus .
Allez Archie t'avait pas la grosse tête, pourtant t'en avait dans le ciboulot !
Merci pour tous ces témoignages.
22 commentaires:
J'ai eu la joie de te rencontrer, Jacques, après avoir eu le plaisir de découvrir ta voix, celle de ton complice , Gérard, et celle de Josie, canalisant un peu vos énergies débordantes. Dans un univers médiatique affligeant votre émission a toujours été une oasis bienfaisante pour l'esprit. Puisse-t-elle continuer encore longtemps, en ton souvenir. Au revoir cher Jacques.
Fred Morisse
Auditeur régulier, ça me fait un choc aussi. Ses commentaires étaient à la fois pertinents et puissants, empreints d'une grande sincérité, ça se sentait (et s'entendait)
Toute ma sympathie à ses amis et à ses proches, ainsi qu'à l'équipe de Chronique hebdo.
Amicalement,
Elvis
Les animateurs d'Artracaille, profondément
touchés par cette triste nouvelle, ont une
pensée très amicale pour Josie sa compa-
gne et aussi pour Gérard Jan qui partage
cette émission avec Jacques depuis...
Robert, pense aux années trop brèves pas-
sées dans le groupe "La vache folle " dont
Archibald Zurvan était un compagnon très
chaleureux et très généreux.
Pikékou, Jean, Robert.
animateurs RL
Toutes mes pensées vous accompagne
Jeff
C'est simple, Jacques était mon meilleur ami. Quand on perd un ami de cette envergure on ne sait plus comment penser le passé et la perte. Comment continuerai-je à vivre dans le même état d'esprit qu'à l'époque où nous randonnions ensemble, le plus souvent à deux, silencieusement, parfois assez loin l'un de l'autre avant de nous retrouver dans les pauses nécessaires? Je le sais, ces moments étaient son bonheur de vivre. Nous en parlions peu mais la complicité qui nous unissait était totale. Je garde de ces moments le souvenir le plus fort, presque violent et aujourd'hui teinté de douleur. J'ai perdu un ami qui m' a apporté du bonheur. Qu'il en soit remercié du plus profond de mon coeur
Bernard Ravenel
Salut Compagnon,
Nous avons cheminé un temps dans le Groupe des Hooligans Internationalistes, puis avons créé le Groupe la Vache Folle. Il y a aussi eu ces Congrès de la FA, où nos positions d'anarchistes individualistes étaient parfois difficiles à affirmer, mais ensemble nous n'avons jamais cédé.
Depuis quelques années nos routes s'étaient séparées sur des différents qui n'étaient pas seulement idéologiques. Ton absence vient aujourd'hui me renvoie à celle d'un autre Jacques, qui avait vécu avec nous les mêmes aventures militantes et qui, comme toi, a décidé, il y a quelques années de tirer sa révérence, et de nous fausser compagnie.
J'ajouterai, qu'en partant comme ça, tu laisses P.J. Proudhon, orphelin d'un arrière petit fils de pensée.
Je ne t'oublierai pas.
@micalement
Thierry de LAVAU
Une voix vibrante, informée, amicalement incisive s'est éteinte.
Pensées d'un auditeur anonyme pour Josie, et pour les amis et compagnons de Jacques.
Sa voix singulière manquera pour alimenter nos réflexions, féconder nos révoltes, ouvrir l'avenir...
C'est cruellement ainsi...
Le meilleur "hommage" qui soit est sans doute de ne pas renoncer et de poursuivre opiniâtrement nos "combats", et que vive "chronique hebdo"...
C'est une bien triste nouvelle. Il manquera assurément dans le "paysage" radiophonique.
Un auditeur.
Très triste, c'est la gorge serrée que je rédige
ce petit mot.
J'enregistre en ligne et écoute chronique heddo
depuis des années. Parfois, les numéros de Jacques
et Gérard, impatients de renchérir l'un sur
l'autre, me faisaient sourire. Au fil des années,
la familiarité avec leurs personnalités permettait
d'anticiper les remarques. La présence croissante
de Josie dans l'émission y a apporté beaucoup de
fraicheur.
Il ne fallait pas être extra-lucide pour
comprendre que Jacques avait de sérieux problèmes
de santé. L'été semblait un cap décisif. Entendre
à nouveau « en direct » (mais pour moi, le soir)
la voix de Jacques, ce jeudi, fut pour moi un
soulagement.
Hélas. Saloperie.
Mes amitiés à Gérard et une grosse bise à Josie.
(Un auditeur les mains vides mais le coeur gros)
Serge, Christophe et Marie Christine des chroniques syndicales regrettent le départ brutal de Jacques et
pensent très fort à Josie et à Gérard dans ce moment douloureux et grave.
Grace à votre émission, nous avions pris l'habitude de lire les "informations" entre les lignes pour en critiquer les déviations,
sans Jacques, c'est un éclairage en moins sur notre quotidien qui se perd au moment où nous en avons tous tant besoin.
Avec tout notre soutien.
l'équipe de Si vis pacem
Nous n'oublierons pas l'ami Archibald Zurvan, ni ses solides convictions émancipatrices, ni tous les bons moments partagés sur les ondes de la plus rebelle des radios.
Au moins il aura eu la chance de ne pas voir exploser les réacteurs nucléaires français !
Avec nos bises affectueuses,
René
Triste message que j'apprends ce matin... toujours difficile de mettre des mots sur la mort.
Elle reste une question que ce monde qui croit tout savoir n'arrivera sous doute jamais à dépasser et c'est pas plus mal ainsi !!!
Mais ça n'en est pas forcément plus facile pour autant.
J'ai eu grand plaisir à l'écouter à la radio et à partager ses pensées.
C'était un homme qui avait essayé d'oeuvrer pour le bien de ses collègues terriens... c'est un honnête parcours de vie...
qui le relie profondément à ceux qui essayent de faire de même et qui, d'une certaine manière perpétue son parcours.
Avec toute mon Amitié
Bien Chaleureusement
Frèd
Nous sommes tristes d'apprendre le décès de Jacques. Bien que nous nous soyons éloignés les uns des autres, nous avons toujours gardé une profonde amitié pour Jacques. Nous n'oublierons jamais nos partages militants et notamment notre voyage épique à Cherbourg pour la manif anti-nucléaire pendant lequel notre voiture est tombée en panne. Nous avons une pensée pour celles et ceux proches de Jacques.
Amitiés.
Isabelle et Jean-Louis
Chère Josie
Je lis ces lignes qui me remplissent de tristesse. Jacques que j'ai peu connu mais souvent écouté était un grand monsieur mais avec beaucoup de modestie et d'estime pour ceux qui ont du coeur et de la passion. Il a défendu ses idées, des idées qui restent les valeurs les plus sûres et dont Boris Vian s'était également fait l'interprète.
Merci de nous avoir donné l'antenne.
Je t'embrasse,
Nicole Berltolt
représentante de la Cohérie Boris Vian
Nous sommes peinés d'apprendre le décès de Jacques et nous vous adressons toutes nos condoléances ainsi qu'à toute sa famille.
Dans notre prochain bulletin nous évoquerons le rôle que Jacques a joué dans L'Atelier Proudhon puis dans la Société Proudhon au cours de ces 30 années…
Avec nos cordiales salutations proudhoniennes
La Société PJ Proudhon
C'est une belle personne qui disparaît, et une voix résolument tournée vers l'émancipation.
Je pense aux proches de Jacques en ces heures difficiles et particulièrement à Josie.
Je vous embrasse,
Nathalie
Un petit hommage de la part de Grand Angle libertaire à Jacques
http://www.grand-angle-libertaire.net/anarchie-et-utopie-archibald-zurvan/
Il y a celui qui s’en va, quelques uns se servent du mortel silence pour laver leur couardise avec des larmes de crocodiles.
Jacques continuera à exister dans ma mémoire pour son œuvre face aux ignominies de tous poils y compris et surtout dans les milieux dits libertaires…
Les pages de l’Anarchie se tournent, elles ne s’effacent pas.
jean jacques - Etoile Noire, Les Partageux, ni maître ni dieu...
Léo Ferré a chanté les Anarchistes : "Y'en a pas un sur cent...". Je ne dirai qu'une chose : "Archibald, Jacques, Jaco, tu étais pour moi le un sur cent du un sur cent".
R. (Alors ma belle ?)
salut Jaco
tes mots tes pétillances tes résistances nous manquent!
christophe
Très triste d'apprendre cette nouvelle.
Ses interventions sur Chronique Hebdo vont me manquer.
Courage à Josie et à Gérard pour la suite.
Amitiés.
L’ami Jacques Bouché, membre du groupe La Vache folle et de la Fédération anarchiste jusqu’à l’exclusion de ce groupe par la Haute Autorité de cette organisation, animateur, depuis de longues années, de l’émission "Chronique Hebdo", sur Radio-Libertaire, auteur également de plusieurs articles parus dans Le Monde libertaire, sous le pseudonyme d’Archibald Zurvan, est mort la nuit dernière à l’hôpital d’Apt. Voici le texte que ses amis ont rédigé pour lui rendre hommage :
Parisien, Jacques est né rue Jules-César, clin d’œil à un prédécesseur dont il aimait bien citer le nom. De son enfance, il gardait le souvenir ému de sa grand-tante Antoinette qui vivait avec ses parents, et surtout de ses vacances dans la famille maternelle en Corrèze où il aimait garder les vaches.
Jacques a traversé la période douloureuse de la guerre à Paris, où il se rappelait prendre sa petite sœur Annick, tout bébé, dans ses bras, pour aller se réfugier dans une cave de la rue Falguière.
Distingué latiniste, il aimait jouer avec les mots, écouter du jazz, surtout Thelonius Monk et Billie Holliday, ainsi que Mozart, Debussy, Fauré, la chanson française avec une pensée particulière pour Germaine Montero et Cora Vaucaire.
Sa carrière professionnelle l’a amené, entre autres, à se rendre dans l’Ain et à bien connaître le monde paysan et toutes les formes d’entraide qui l’ont profondément marqué.
Sa vie familiale fut parsemée d’épreuves, dont une dramatique et douloureuse : la mort d’un enfant.
Lecteur assidu, il était très éclectique dans le choix des auteurs, et cela llui a permis de découvrir les pères fondateurs de la sociologie moderne. Il affectionnait particulièrement Auguste Blanqui, Pierre-Joseph Proudhon, Nietzsche et bien d’autres qui alimenteront sa réflexion sur les hommes et la société contemporaine, dont l’organisation devrait contribuer à « créer un climat de grandeur humaine où le sentiment du droit serait porté à sa plus haute expression ». Cet humanisme libertaire fut le fil directeur de toute sa réflexion.
Dans le cadre des conférences du Collège de philosophie de l’Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris, il a participé aux travaux de l’Atelier Proudhon et a ainsi publié divers fascicules sur le mouvement social au XIXe siècle.
Quelques années après la création de Radio-Libertaire, il a d’abord animé une chronique sur l’art et l’anarchie, puis ensuite « Chronique Hebdo », consacrée à l’actualité, où parfois des invités tel Pierre Bourdieu sont venus apporter leur témoignage. Jacques fut de 1986 jusqu’à la fin de sa vie un fidèle collaborateur de la modeste mais pertinente radio des anars de France, de Navarre et d’ailleurs…
Epicurien, il aimait le grave rouge, le saint-joseph, le pouilly-fuissé et la bonne chère… le jardinage, la randonnée, et surtout la marche dans ce Paris qu’il connaissait très bien et qu’il aura arpenté tant que ses jambes ont pu le porter. Clin d’œil au Xxe arrondissement de Paris, le moins haussmannien et auquel il était le plus attaché, ce petit poème de Robert Desnos sur cette rue qu’il a montée et descendue pendant plus de trente ans :
Le soleil de la rue de Bagnolet
N’est pas un soleil comme les autres
Il se baigne dans le ruisseau
Il se coiffe avec un seau
Tout comme les autres
Mais quand il caresse mes épaules
C’est bien lui et pas un autre
Le soleil de la rue de Bagnolet
Qui conduit son cabriolet
Ailleurs qu’aux portes des palais
Soleil, soleil ni beau ni laid
Soleil tout drôle et tout content
Soleil de la rue de Bagnolet
Soleil d’hiver et de printemps
Soleil de la rue de Bagnolet
Pas comme les autres
Cher Jacques, tu reposeras au soleil du Lubéron, pas très loin d’Albert Camus, que tu citais souvent. Nous garderons toujours en nous le souvenir de l’homme, de l’ami qui courageusement, jusqu’au dernier moment, combattit et refusa la dureté du destin humain.
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