mercredi 23 janvier 2013

Jeudi 24 Janvier 2013

Vous pouvez écouter notre ami Yvan Dautin sur France Musique, c'était dimanche 20 Janvier 2013.

ECOUTER : 1ère PARTIE
                      2ème PARTIE

Citation de Jacques Prévert : Les peuples sont liés par les liens sacrés du carnage.

Chansons :  Nathalie Solence, Elizabeth...Yvan Dautin.


SCIENCE SANS CONSCIENCE…

Quand Rabelais lance cet avertissement, il veut éviter que la louable curiosité pour la découverte, l’envie naturelle de savoir, la passion pour la recherche scientifique et ses dérivés, ne soient fondées sur la conscience.

Cette « conscience » se présente sous deux formes :  d’une part, il s’agit, pour l’aspirant chercheur ou le savant déjà modelé, de s’assurer de ses connaissances, de conforter son expérience et d’aiguiser sa lucidité. D’autre part, la « conscience », c’est l’honnêteté intellectuelle, le sens moral, le respect de la dignité de l’ « autre », et plus particulièrement de  ceux qui, directement ou non, bénéficieront ou supporteront  les effets des produits de la Science.
Justesse et Justice, tels sont les attributs de la conscience. Elle même pilier de la Science.

Un article sur deux pages, publié dans le supplément « Science et Techno » du journal Le Monde, et intitulé « Alterscience, des savants dévoyés » et dont il est fait la recension, illustre le fossé qui, 500 ans plus tard, sépare Rabelais et sa conception de la Science, de celle de l’historien des sciences Alexandre Moatti, qui vient de publier un ouvrage  intitulé « Alterscience. Postures, dogmes et idéologies ».

La lecture de ce texte, sorte de pamphlet simpliste contre ceux qui, à tort ou à raison, mettent en cause la « Science » officielle est surprenante, de la part d’un auteur qui se réfère à la rigueur des principes et à la solidité de la méthode ee scientifiques. Ni la science et encore moins la conscience ne sont au rendez vous. Même un simple « historien » des sciences  n’aurait pas du l’oublier.

UNE ANALYSE PLEINE DE RAISON ET DE SCIENCE.
        Mon « propos », dit l’auteur, n’est pas d’exposer en quoi ces « savants dévoyés » ont « tort ». Mais, même si je ne sais pas ou ne veux pas vous dire s’ils ont raison ou tort, je vais vous démontrer scientifiquement en quoi ce dévoiement les a conduit « au déni et à la radicalité » Comment peuvent-ils effectuer des « plongées nauséabondes infectées par l’aigreur et les vitupérations nationalistes ou antisémites des scientifiques ». Bien que refusant d’étudier la validité ou la justesse des théories des gens qu’il critique, l’auteur n’hésite pas à parler de « science altérée, déformée » par ses auteurs. Cette « Alterscience s’en prend au camp d’en face », ajoute t il. Et puis vient l’accusation imparable : Certains de ces « dévoyés » appartiennent à «l’Ultra gauche » ou à «  la mouvance anarcho gauchisante ». Ils « s’en prennent à la Science dans son ensemble ».  Leurs motivations ne sont plus seulement « scientifiques, mais politiques et idéologiques ». Ils ont la « haine de l’abstraction, des équations, de la théorie contre la pratique ». Leur « délire » va jusqu’à provoquer chez eux une « certaine méfiance des Technologies », tels les associations « Oblomov » et « Pièces et Main d’œuvre ». « Réceptifs aux théories du Complot, têtus, » ils ne peuvent qu’ « échafauder des constructions intellectuelles toujours plus bancales ». Pour eux « la science  n’est que prétexte à une construction idéologique, souvent radicale, sectaire, anti démocratique ».

UN VRAI SCIENTISTE.
                                    « …la science, comme une manière de faire avancer la connaissance, est un humanisme. En ce sens-là, je me revendique « scientiste » et regrette que cette notion apparaisse de nos jours si négative ». Ainsi , Alexandre Moatti répond-il à la question « L’alterscience est-elle dangereuse ? », après avoir affirmé que « derrière ces groupes » se cache « une négation de la démarche scientifique elle même ». L’auteur a-t-il fait « avancer la connaissance », en affirmant, une fois de plus sans exemples précis à l’appui, que tous ceux qui critiquent la science officielle et les technologies qu’elle induit à l’aveugle et sans morale, nieraient la démarche scientifique elle même ? Les « créationnistes », englués dans leur substance divine, voudraient bien que leurs croyances métaphysiques charlatanesques soient reconnues par la science officielle. Sont-ils pour autant un danger pour cette science ? Bien au contraire, s’ils étaient admis dans le cénacle, ils renforceraient le « camp » des adeptes du Scientisme.

 Lorsqu’on interroge le dictionnaire historique « Robert » sur le sens et le contenu du mot « scientisme », on comprend mieux la position de A. Moatti, également président de l’association des amis de la bibliothèque de l’École Polytechnique, et son combat.
« Scientisme » : … terme dépréciatif désignant un mouvement d’après lequel la connaissance scientifique permet de résoudre tous les problèmes philosophiques. Cet emploi est en rapport avec « positivisme ».  « … Si le positivisme préconise un agnosticisme critique assez scientiste, le positivisme d’Auguste Comte a évolué vers un mysticisme idéologique ». 

La « science » de l’auteur de ce livre, inspirée par le militarisme de Polytechnique, « ne veut voir qu’une seule tête ». Les dissidents sont à abattre. Ils ne sont pas dans le « camp » de l’ordre. Vieux jeux, ils sont « inspirés par des penseurs à la mode des années1970, tels que Jacques Ellul ou Ivan Illich ». On ne touche pas aux théories qui ont de l’âge. Cette « posture » soldatesque, ce « dogme » de l’ordre scientifique établi s’accompagne d’une forme religieuse de sacralisation de la science. Les fondements de la science, le doute, l’expérience et la remise en cause permanente des interprétations des résultats ont disparu de l’horizon limité de l’auteur ou, bien pire, ne sont devenus que des abstractionsvidées du réel. Le grand prêtre de l’humanité, Auguste Comte, lui aussi religieux de l’ordre établi peut se frotter les mains. Il a un adepte convaincu. A la question « Comment s’opposer à ces groupes », l’auteur répond, entre autres lieux communs : « On peut surtout rêver d’un pacte de confiance entre citoyens et scientifiques, pate exigeant et réciproque, visant l’avancée de la connaissance… ». Peut être le « citoyen », pour accroitre sa connaissance, souhaiterait être informé des réalisations pratiques induites par la science et des conséquences sur son mode de vie et celui de la Société dont il est membre ? Mais la libre parole des scientifiques est un leurre. Comme les journalistes, ils sont, complices ou non, les suppôts du maintien de l’injustice économique et sociale, par le biais du seul objectif qui guide l’organisation capitaliste : le profit.     
                       
Alors, pour les Moatti et consorts, il importe de maintenir le « citoyen » dans l’ignorance, par le biais d’un pacte de confiance. Comme le dit Paul Léautaud, « la confiance est une forme de la bêtise ».            Faisons confiance aux scientistes pour entretenir la sottise. Endormir l’esprit critique, étouffer la pensée en promouvant la croyance et le sacré, qu’il soit mystique ou faussement scientifique, telles sont les tâches des valets du pouvoir.

ARCHIE.




1 commentaire:

Michel a dit…

Science ou Comptes de fées?

On nous raconte que l'on est dans un monde de progrès, et pourtant je ne vois que plus de malheurs, plus de misère, plus de nouvelles maladies , et oui plus de performances militaires...

La Science n'a pas de conscience , elle est l'étude de quelque chose, que quiconque autre peut vérifier et reproduire. Ce n'est pas le cas de ce que l'on nous enseigne.

Aujourd'hui ce que l'on appelle science (surtout en médecine est astronomie) n'est qu'une nouvelle religion. Crois sans voir.

1 commentaire sur les prédictions : Jamais les Mayas n'ont prédit quoique ce soir et l'histoire de la fin d monde 2012 était un roman créé par la CIA au travers du film 2012 et basé sur un calendrier azthèque.

Les mayas... avaient un calendrier basé sur Vénus. Mais bon il semble que la propagande CIA/Hollywoodienne ait marché.