Ecouter C'est Gérard et Floréal (animateur de la "mémoire sociale" sur radio libertaire il y a quelques années)qui s'associent pour la dernière émission de l'année !
Bonnes fêtes à tous et on se retrouve l'année prochaine !
Un auditeur nous a envoyé ce texte de Georges Hyvernaud. Une réflexion intéressante sur le militantisme.
Instituteur, interné dans un camp dès 1940, il écrit des textes très forts comme celui-ci.
Le militant, c’est quelque chose comme le militaire. En mou. Le
militaire-né, bien sûr. Le rempilé de vocation. Empressement à obéir.
Instinct de discipline et de docilité. Culte de la consigne, du règlement,
de l’alignement. Pas une vertu n’y manque.
Ça ne leur a pas suffi, deux ou trois ans de caserne et de corvées de
latrines. Sitôt sortis, ils remettent ça. Contents, pourvu qu’on leur donne
des tracts à distribuer, des affiches à coller, des journaux à vendre auprès
des bouches de métro le dimanche matin.
Ils ont des drapeaux. Ils ont la fanfare. Et les défilés en rangs serrés
dans le vigoureux tumulte des semelles. Rien de réconfortant comme de
marcher ensemble, et de crier ensemble, et de transpirer ensemble. Chaude,
puissante odeur des grandes manœuvres et des manifestations de masses. Les
partis, c’est comme les armées : ça sent fort.
Au pas cadencé, ce serait plus beau. Avec des uniformes aussi. Ce qui a été
compris en certains points du monde.
Chez nous, on manifeste plutôt en pagaille. Question de tempérament
national. Pour ce qui est de l’uniforme, il serait plutôt intellectuel.
L’uniformité des cerveaux, c’est ça qu’on réussit aussi bien que partout
ailleurs.
Avec tout le confort qu’assure la certitude d’être pareil aux autres.
L’avantage d’être dans le même régiment. Entre copains.
vendredi 23 décembre 2011
jeudi 15 décembre 2011
Emission du15 Décembre 2011
Ecouter :
Le Politique
1
Ils sont entrés dans ma chambre
Ils m'ont dit de m'habiller
Ils m'ont dit : mets tes chaussures
On chantait sur le palier.
Entre leurs deux uniformes
j'ai descendu l'escalier
Ils ont ouvert la portière
La voiture a démarré
Ils me donneront la fièvre
La lumière dans les yeux
Ils me casseront les jambes
A coups de souliers ferrés
Mais je ne dirai rien
car je n'ai rien à dire
Je crois à ce que j'aime
Et vous le savez bien.
2
Ils m'ont emmené la-bas
Dans la grande salle rouge
Ils m'ont parqué dans un coin
Comme un meuble...comme un chien
Ils voulaient que je répète
Tout ce que j'avais chanté
Il y avait une mouche
Sur la manche du greffier
Qui vous a donné le droit
de juger votre prochain
Votre robe de drap noir
ou vos figures de deuil ?
Je ne vous dirai rien
Car je n'ai rien à dire
Je crois à ce que j'aime
Et vous le savez bien
3
Ils m'ont remis dans la cage
Ils reviennent tous les jours
Ils me tiennent des discours
Je n'écoute pas un mot.
Le soleil vient à 7 heures
Dans mon cachot m'éveiller
Un jour avant le soleil
Quelqu'un viendra me chercher
Si vous voulez que je vive
mettez moi en liberté
Si vous voulez que je meure
A quoi bon me torturer ?
Car je ne dirai rien
Je n'ai rien à vous dire
Je crois à ce que j'aime
Et vous le savez bien.
Boris V
Le Politique
1
Ils sont entrés dans ma chambre
Ils m'ont dit de m'habiller
Ils m'ont dit : mets tes chaussures
On chantait sur le palier.
Entre leurs deux uniformes
j'ai descendu l'escalier
Ils ont ouvert la portière
La voiture a démarré
Ils me donneront la fièvre
La lumière dans les yeux
Ils me casseront les jambes
A coups de souliers ferrés
Mais je ne dirai rien
car je n'ai rien à dire
Je crois à ce que j'aime
Et vous le savez bien.
2
Ils m'ont emmené la-bas
Dans la grande salle rouge
Ils m'ont parqué dans un coin
Comme un meuble...comme un chien
Ils voulaient que je répète
Tout ce que j'avais chanté
Il y avait une mouche
Sur la manche du greffier
Qui vous a donné le droit
de juger votre prochain
Votre robe de drap noir
ou vos figures de deuil ?
Je ne vous dirai rien
Car je n'ai rien à dire
Je crois à ce que j'aime
Et vous le savez bien
3
Ils m'ont remis dans la cage
Ils reviennent tous les jours
Ils me tiennent des discours
Je n'écoute pas un mot.
Le soleil vient à 7 heures
Dans mon cachot m'éveiller
Un jour avant le soleil
Quelqu'un viendra me chercher
Si vous voulez que je vive
mettez moi en liberté
Si vous voulez que je meure
A quoi bon me torturer ?
Car je ne dirai rien
Je n'ai rien à vous dire
Je crois à ce que j'aime
Et vous le savez bien.
Boris V
jeudi 8 décembre 2011
jeudi 1 décembre 2011
Emission du 1 Décembre 2011
ECOUTER
Les conceptions de Proudhon quant au suffrage Universel, à l'autogestion et au Mandat Impératif.
Les conceptions de Proudhon quant au suffrage Universel, à l'autogestion et au Mandat Impératif.
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